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Jean-Luc Allain, le handballeur devenu écrivain


(22 Frévrier 2016 – article Ouest-France par Michel Tanneau)

Dans les années 70, il jouait au sein du club nantais Laetitia. Aujourd’hui, il signe Temps mort, un polar qui met en scène la vie d’un club de hand.

On vous parle d’un temps, que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître. Lorsque le club-phare du handball nantais s’appelait Laetitia, et jouait en Nationale 1. Autrement dit l’élite, puisqu’il n’y avait pas de ligue professionnelle. « J’ai joué de 1973 à 1977, entre 22 et 26 ans, comme ailier, raconte Jean-Luc Allain. On se déplaçait dans toute la France. Comme j’étais instituteur et que j’avais classe le samedi matin, je partais parfois après le reste de l’équipe ». C’était le temps des matchs au Champ-de-Mars (avant l’avènement du palais des sports), dans des atmosphères surchauffées, soit avec le handball, soit avec les basketteurs de l’ABC Nantes. « Quand le FCN jouait à Marcel-Saupin, à la fin du match, certains spectateurs traversaient l’écluse pour venir au Champ-de Mars voir le match de basket ou de hand, décalé plus tard dans la soirée.

« Habité par les personnages »
Après le métier d’instituteur, Jean-Luc Allain est devenu conseiller pédagogique sportif. Sa soif d’apprendre lui a fait reprendre des études, en sciences de l’éducation, puis en sociologie, en 1995 et 2004. En 2011, à l’heure de la retraite, dans son fief du Loroux-Bottereau, où il vit depuis quarante ans, il s’est mis à l’écriture. « Pour moi qui ai beaucoup rédigé de rapports ou de mémoires, écrire une fiction relevait du défi. Je ne savais pas si j’en étais capable. Et puis, on se laisse entraîner par ses personnages, on entre dans leur complexité, habité par eux pendant des mois …» Un premier roman, L’ombre d’Élise, en 2013 ; un deuxième, Marées basses, en 2014… la diffusion est confidentielle,« même si on peut les commander dans une librairie ou sur Internet. Pour l’instant, cela m’a coûté davantage que cela m’a rapporté ! Mais le cercle des lecteurs s’élargit peu à peu. » Pour son anniversaire, Jean-Luc Allain a reçu un beau cadeau de ses enfants : un abonnement pour la saison du HBCN, le club pro nantais qui a intégré la nouvelle salle métropolitaine de la Trocardière. « Malgré quelques dérives, comme l’affaire des paris truqués, le handball demeure un sport plutôt sain. Alors, j’ai eu envie d’en faire le cadre de mon troisième roman : Temps mort »

imprimé aux Éditions Édilivre